Rahmawati, 39 ans, qui se fait également appeler Hetty, vit dans une île indonésienne particulièrement isolée. Alors qu’il pleut des cordes, nous arrivons chez elle par de nombreuses routes sinueuses. Nous sommes frappés par le magasin bleu vif, qui est en construction à côté de sa maison. Elle y vend – déjà maintenant – des œufs, de la farine, du riz et du shampoing et de temps en temps des poussins.

Lorsque vous vous tenez devant sa maison, vous pouvez voir de hautes montagnes s’élever juste derrière elle. Les cocotiers vous sautent immédiatement aux yeux, et juste en dessous se trouvent  les muscadiers d’Hetty – environ 200 arbres. Hetty et son mari ont hérité de la terre et des arbres de ses parents. « Je viens moi-même d’une famille de muscadiers », dit-elle, lorsque nous nous asseyons sur des chaises en plastique sous l’abri devant sa maison, « dès mon enfance, j’ai appris de mes parents comment faire pousser une bonne noix de muscade, quand la laisser encore un peu mûrir et quand la cueillir ». Les quelques arbres à clous de girofle encore présents sur le terrain seront bientôt remplacés par des muscadiers. Cela rapporte plus financièrement.

We vragen haar of ze eigenlijk weet wat er met haar nootmuskaat gebeurt. Dat een deel daarvan naar Nederland wordt verscheept, is nieuwe informatie. “En gebruiken jullie het dan voor eten of medicijnen?” Als we op een telefoon een filmpje laten zien van nootmuskaat die over bloemkool wordt geraspt, zet ze grote ogen op: “Zo eroverheen? Dat is heel pittig!” We moeten lachen en wijzen haar op de hoeveelheid hete peper die, op het eiland, over al onze gerechten heen wordt gehakt.

Ze vindt het interessant. We leggen meer uit over het blockchainproject waar ze deel van uitmaakt. Daar slaat ze helemaal op aan. “Het lijkt me mooi om meer te weten te komen over het hele proces. Ik heb nu eigenlijk geen idee hoe de nootmuskaat verder bewerkt wordt, of waar het naartoe geëxporteerd wordt. Volgens mij kan ik uiteindelijk meer verdienen als ik weet wat jullie daar graag kopen.”

Hetty is de trotse moeder van twee kinderen – een meisje van 17 en een jongen van 8. Het streven is om haar kinderen zo lang mogelijk door te laten leren – hen de best mogelijke opleiding te kunnen bieden. “Misschien gewoon op het eiland, maar ik hoop dat ze naar een betere school kunnen, in een stad op het vaste land.” Ze is heel even stil en voegt nog snel trots toe: “Mijn dochter wil heel graag stewardess worden.”

Pour l’instant, sa fille vit toujours à la maison, et Hetty en est très heureuse. Elle apprécie vraiment les jours qu’ils passent ensemble en famille. Les jours de repos, elle préfère aller à la plage avec son mari et ses enfants. Il suffit de traverser la rue pour s’y rendre. « Nous y mangeons et buvons ensemble, et les enfants peuvent se baigner. » Elle apprécie un peu plus la fête du sucre – 3absolument le plus beau jour de l’année, parce qu’alors toute la famille se réunit ».

Tout au long de notre conversation, Hetty a un regard tranquille et parle d’une voix calme et douce. Oui, avec plus de revenus, ils pourraient construire une meilleure maison, et elle aimerait également agrandir son magasin. Mais elle ne se plaint pas. « Tout ce que je veux, c’est vieillir tranquillement dans ce village. Ce serait bien que les enfants trouvent une vie encore meilleure ailleurs. À condition qu’ils reviennent de temps en temps – au moins une fois par an pour la fête du sucre. »